Et oui la mauvaise nouvelle, c’est que La Vie Claire de Civrieux ferme ses portes.
Définitivement.
Le 28/11/2020,
donc à la fin de la semaine.
La Vie Claire ferme, entre autre, car la concurrence devient trop dure avec le nouveau So Bio qui vient d’ouvrir à Lozanne. Sarah, la gérante, m’avait prévenu en octobre qu’elle mettait le magasin en vente, sans avoir de visibilité pour la date de vente ou de fermeture: ça pouvait être dans quelques semaines, quelques mois.
J’espérais au fond de moi que ce soit le plus tard possible. Mais ça a été rapide.
Et c’est une grande tristesse qui m’a submergée. Une tristesse équivalente à la dose de joie que j’ai éprouvé sur cette mezzanine pendant les 5 ans où je l’ai occupée.
La tristesse de voir ce magasin à taille humaine avec des gens passionnées et compétents qui ferme.
La tristesse devant l’impermanence des choses.
La tristesse de devoir quitter ce lieu dans lequel j’étais si bien.
La tristesse parce que je ne pourrais plus vous accompagner ici dans du souffle, du mouvement, des relaxation, dans ce que je sais partager et qui fait du bien.
La tristesse de ne pas pouvoir finir l’année dans le lieu dans lequel nous l’avons commencé.
J’ai accueilli cette tristesse, comme dans le poème de Rumi où il nous rappelle que nous sommes une maison d’hôtes pour nos émotions, nos états d’âme.
Et j’ai pleuré. Pleuré quand j’ai reçu vos messages de stupéfaction, de soutien. Pleuré en pensant à la salle. Pleuré dans ma salle de bain, pleuré en lisant encore vos messages, pleuré dans la cuisine, jusqu’à refournir en eau salée les mers et les océans!
J’aimais le plancher, le lambris, l’accueil, la chaleur de cette salle là-haut, au-dessus de magasin.
J’aimais le fait qu’on n’était pas complètement coupés du monde dans cette pièce, qu’on entendait la vie en dessous.
J’aimais l’odeur du pain qui sort du four. J’aimais moins le bruit de la trancheuse à pain pendant la relaxation!
J’aimais le petit buffet que j’installais pour les ateliers, avec mon thé préféré (Murmure de la forêt!), des noisettes, des amandes, de la mangue séchée, du chocolat.
J’aimais le rideau que je tirais pour les relaxations dans la journée, pour créer un petit cocon. J’aimais les réactions des gens qui s’étonnaient que le yoga pour enfants puisse faire autant de bruit!
J’aimais comment résonnaient les bols tibétains sur le plancher.
J’aimais vous voir tous allongés confortablement dans cette salle pour les relaxations.
Et pour clore cette aventure de 5 ans (!), j’ai besoin (merci Françoise Keller et la CNV de m’avoir aidée à identifier ce besoin) de célébrer ces années passées là-bas, célébrer toutes ces belles choses, ces beaux moment partagés là-haut.
Mais comment fêter/célébrer en temps de Covid?
Et voici l’idée que j’ai eu.
Le Samedi 28/11 après-midi, de 15 à 17h, je serai sur la mezzanine de la Vie Claire pour rassembler mes affaires mais pas uniquement.
Si, par hasard, samedi après-midi, vous venez vous aussi faire vos courses et profiter des offres de fermetures du magasin, je vous invite à monter les marches et à amener, si vous le souhaitez, une bougie.
Pour moi cette bougie représentera la lumière intérieure de chacun qui aura été nourrie par les pratiques du yoga. Je vous accueillerai une dernière fois dans ce lieu pour un temps de pause, un au revoir, en musique (avec les masques), selon l’inspiration du moment.
Vous pouvez venir 2 min, 10 min, 30 min, vous pouvez juste passer en coup de vent faire bonjour ou déposer votre bougie.
Je serai là.
Je serai là samedi pour célébrer ces 5 années passées là-bas,
pour célébrer les cours du lundi soir, du mardi soir, du vendredi midi,
le yoga prénatal, postnatal, parents-bébés,
les 35 bébés qui sont venus dans les ventres de leur mamans,
les ateliers familiaux shiatsu avec Nathalie Jallot,
les voyages sonores avec Yvan Simonard,
le yoga familial,
les ateliers du dimanche,
la danse libre, le mouvement conscient,
la tente rouge avec Anne Buffard,
les ateliers sur le féminin avec Isabelle Guérin,
la soirée yoga nidra pour Treesisters,
le tissage de la journée de la femme avec Treesisters,
les ateliers sur les cycles féminins avec Audrey Martinez.
L’image que j’ai créée ci-dessous retrace ces moments uniques.
Merci à tous celles et tous ceux qui ont participé à cette aventure.
Merci.
(Je me rends compte que finalement cette mauvaise nouvelle du départ, s’est transformée en quelque chose qui me plait bien).
Merci!
PS: je n’ai pas encore de solution pour une autre salle, mais je vous tiens au courant bien entendu dès que j’aurai trouvé. Si vous entendez parler d’un lieu chaleureux, accueillant, de 70-80 m2, et pas trop loin, faites-moi signe!
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